Le projet d’unité d’habitation, appelée aussi Cité Radieuse, s’inscrit dans un projet plus large de nouveau quartier en pleine forêt, dans cette ville du bassin minier de Lorraine. L’objectif est de loger la population alors en pleine augmentation en lien avec l’expansion des mines de fer et de l’industrie sidérurgique.
En 1955, Le Corbusier est nommé architecte en chef du projet et André Wogenscky architecte d’opération. C’est l’office HLM qui en est le maître d’ouvrage. Le modèle est celui de la Cité Radieuse de Rezé, repris quasiment à l’identique avec quelques nuances : les logements sont plus petits et il n’y a aucun équipement sur le toit, ni rue commerciale.
L’unité de Briey comporte 339 logements déclinés en 11 variantes. Ces logements sont presque tous des duplex, sont desservis par 6 « rues intérieures ».
Les premiers locataires arrivent en 1961, mais, suite à la fermeture des mines de Briey et la récession économique, le bâtiment se vide progressivement. De plus, des malfaçons sont mises au jour et le bâtiment se dégrade, ses locataires connaissant de grosses difficultés financières. En 1973, les derniers locataires sont évacués de l’unité, restée très isolée du reste de la commune.
Sauvée à la fin des années 1980 grâce aux efforts de la municipalité de Briey et de l’État, entièrement habitée sous la forme d’une copropriété, elle a retrouvé aujourd’hui tout son sens. Depuis 1993, l’unité d’habitation fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques. Les façades et les toitures ainsi que son portique font également l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 16 juillet 2007. L’ensemble porte le label « Patrimoine du XXe siècle ».